André Pessiot : le récit de son engagement dans l’armée en 1941-1942

Temps de lecture : 16 minutes

carnet 1Mon grand-père André Pessiot n’avait pas encore 19 ans quand il décida de s’engager dans l’armée pour devenir pilote d’avion… Il a écrit dans un petit carnet un récit de cet engagement. Je ne connais pas la date à laquelle ce texte a été rédigé, mais j’imagine que c’est probablement juste après sa démobilisation fin 42 ou début 43. Je recopie le texte tel quel, c’est à dire avec toutes les (très nombreuses) fautes d’orthographe… et la ponctuation aléatoire.

carnet 2

Nevers

Départ : Samedi 18 octobre 1941. de l’intendance de Nevers, à 5 heures je prends le train pour Orange-Karitat, nous passons par Clermont-Ferrant, et nous descendons sur le massif-central. Lundi 20 octobre 1941 : arrivé à Orange-Karitat reçu par une patrouille en gare et diriger sur la base ; réuni par chambres : nous avons été emmener au magasin toucher, couverture, paillasse etc nous avons rentré dans notre bâtiment faire notre lit, et après avois parlé nous nous sommes couchés. Mardi 21 octobre 1941 : Réveil à 6H1/2, nous nous sommes habillé pour aller au réfectoire, car nous n’avions rien pour boire ou manger, là ; nous sommes tombés sur les anciens qui nous ont mis en boîte, parce que nous avions l’air gauche dans nos nouveaux vêtements. Peluche, notre première corvée dans l’armée, nous avons ensuite été manger, puis deuxième corvée, de réfectoire cette fois, après on nous a laissez le restant de la soirée pour nous installer. nous avons bien astiquer notre chambré, car nous étions heureux de notre sort, tous volontaire pour nous être engager. Peu de temps avant l’heure de la soupe, l’adjudant de discipline vient faire une petite inspection, regarder partout, sous les lits, sur les planches à paquetages, nos chaussures, toujours aec ce petit air soupsonneux. car pour nous c’était une grosse légume que l’Adjudant, Coup de clairon. nous nous rassemblont tous sur la cour d’honneur et au garde-à-vous, nous assistont à la première cérémonie militaire. direction le réfectoire, nous posons tous nons gamelles, perçu dans la soiré, et nous voilà de nouveau tous à cette corvée de peluche. Une fois fini nous sommes retourner à nos tables respectives et là nous avons attendu le caporal de semaine pour qu’il nous signe les bons de soupe. les camarades de plats revenus avec la soupe nous voilà tous joyeux autour de nos gamelle à manger et à échanger nos premières impressions de la vie militaire. En général nous étions tous très content de cette nouvelle vie, quoique pour la plupart d’entre nous cela nous changeait beaucoup. nous y sommes rester encore un moment puis nous avons tous regagner nos chambre. A huit heures et demi nous avons renettoyer la chambre pour l’appel et ceux qui n’ont pas voulu ce coucher son rester debout en tenus pour présenter l’appel à l’Adjudant de semaine. que de chose avons nous parlez après l’appel, tous le sujets ont été discutés, mais malgré nous nous somme revenus sur un sujet qui nous était cher maintenant. la vie militaire – notre rêve à tous, car nous avions choisi l’Aviation, pour faire comme nos frères ainés l’on fait avant nous nous, nous avions tous la volonté de faie beaucoup mieux encore. Parmi mes camarades, il y avait des pilotes, des mécanos, des radio et même des mitrailleur, tous avait déjà choisis leur spécialité et attendait avec impatience déjà l’instant où il allait passer la visite médical pour être après diriger sur les écoles. Nous en étions encore à discuter avec enthousiasme, quand le clairon se mis à sonner l’extinction des feux. quelque temps après l’on entendis plus que des souffles légers dans la chambrée, annonçant le sommeil et bercer par des rêves qui tous n’était pas réserver uniquement à l’Aviaton, l’armée de l’air. 10 Novembre 1941 : Le grand jour est arrivé, nous sommes désigner à aller passé la visite médical à Montpellier. Le jour même nous prenont tous la direction de la gare avec tout notre paquetage et nos couvertures, nous quittons tous Orange avec un petit serrement de coeur, parce que nous avions tous apprécié nos premiers chefs militaire, du Cdt au dernier 1°/offic. tous ont été charmant avec nous, tant le Cdt qui nous fit ses adieux d’une façon paternel et nous donnant de grands conseils qui furent soigneusement écoutés tant pour ma part que pour tous mes camarades. 12 Novembre 1941 : Nous voilà arrivé à Montpellier centre de personnel qui devait nous garder que quelques jours car nous savions au départ que seul ceux serait reconnu apte à la visite serait garder les autres serait démobilisé, et tous autant que nous étions nous avions très peur de ne pas être reçu 14 Novembre 1941 : Nous montons tous dans un gros camion et nous voilà partis le coeur assez serré. Après une dizaine de kilmètres la Base de Frejorgues fut en vue et qui était le but de notre destination. sitôt arriver on nous dit de nous désabiller et nous voilà devant la commission 1° Examen générale : 2° Coeur poumon et foie devant des appareils spéciaux : et ensuite le système nerveux ; Moi qui devait passer dans les derniers je fut specteur un peu stupéfait de voir certain de mes camarades qui était beaucoup plus développer que moi, reconnu inapte pour le coeur où les poumons, où bien le foie malade, j’avoue que je n’étais pas très fière en ce moment : enfin l’instant redouter est venu un peu trop vie à mon grés : je passe d’abord devant un commandant qui me demande ce que je voulais faire dans l’armée après avoir inscrit toutes mes réponses, je passe devant le medecin aussi Cdt et il me regarde la bouche me palpe me fait passer à la bascule, à la toise, me fait lire des lettres minuscules sur un tableau à une dizaine de métre. et me parle pour voir si j’entendais bien, là j’avoue que je répondit d’instinct, car il répettait les mêmes paroles qu’à mes camarades, alors j’en ai profiter : résultat très bon, j’avais besoin de cet encouragement car je commençais à désespérer, pensez donc, s’être engager et refouler à la visite, adieux nos reves, nos espoirs de faire un jour de l’Aviation. Ensuite je passe à l’appareil toujours avec le toubib qui me regarde le coeur d’abord, je passe ensuite à un autre pour le foie et à la radio pour les poumons – résultat très bon : j’étais heureux d’un côté pour ce qui me concernais, mais malheureux d’un autre de voire beaucoup de mes camarades désespérer de ne pas avoir été pris. Je repasse pour la dernière fois devant la commission et là le toubib m’ausculte de très près, regarde la forme de mes membres, colonne vertébrale etc, et pris son petit maillet pour me frapper de petit coup sec sur mes genoux une fois assis, cela à du le satisfaire car il n’a pas insister et alors ces là qu’il me fit des compliments sur mon physique il dit que j’étais un des mieux proportionnés qui avait passer devant lui. Heureuse parole, car je me disais que pour moi tout allait bien. en effet après nous êtres habillés nous sommes repasser individuellement devant eux et là il nous apprenaient la bonne ou la mauvaise nouvelle. Sur 214 soldats qui avaient passé la visite 82 seulement était pris dont moi dans les premiers nous sommes remonter en camion qprès toutses événements assez important pour nous, car c’était le premier pas qui nous ouvrait toute grande les portes de notre avenir militaire. 4 Décembre 1941 : Enfin me voila parti pour aller faire mes classes a Chambaran dans l’Isère, nous partons 150 de Fréjorgues, tous très satisfait, ont nous fait mon dans un train spécial et nous voilà partis, de notre point de départ à notre arrivée nous avons traverser des coins charmant et surtout pittoresque surtout en arrivant dans l’Isère, nous avions l’impressions d’être tout petit sur cette voie de chemin de fer au mileu de deux montagnes dont les flancs étaient abruts. Nous sommes arrivés le soir à St Rambert d’Albon et là, nous avons progresser à pied jusqu’au camp, distant de 14 kilomètres au maximum. nous avons traverser le village de Viriville qui était d’ailleurs charmant tout au fond de la vallée d’une part et de la montagne de l’autre côté. Enfin après avoir beaucoup peiné, nous sommes tous arrivés fatigués au possible. La l’échelon précurseur avait préparé la soupe et sait avec plaisir que nous nous sommes mis à table. après sauf les hommes de corvée de réfectoire, nous sommes tous aller nous couchez. Le lendemain et les jours qui suivirent et cela jusqu’au moi de mai et par un température de moins 30 ° nous avons été formé à cette discipline rigide, mais consentie, les instructeurs ont fait de nous tous des soldats dans le sens du mot, discipliné, et attentif, soucieux de ne pas mal faire, par un système de progression, nous avons évolué, des mouvements de pied ferme, jusqu’au exercice de combat à arme blanche. A la fin du stage nous avont eu un peloton qui devait nous classer par ordre de valeur militaire, sur 217 que nous étions je suis arriver le 77eme – : 7 mars 1742 : Dès la fin du peloton, nous avons tous été disperser les uns à droite les autres à gauche, suivant que nos préférences, parait-il comme si le Cne Plique nous avaient demandés notre avis à ce sujet, moi et quelques camarades parmi les meilleures, nous avons eu la chance d’être affecter à Istres, vous vous rendez compte une école de pilotage, notre rêve à tous, puisque nous voulions être pilote, alors cela ne pouvait pas mieux tomber, quelle joie fut la notre pendant le voyage de St Rambert (Isère) à Istres, nous trouvions tou beau, nous nous étendions en compliment sur notre vie passé, adieu nos fatigue de l’hiver dernier dans la neige, adieu les levers glacial dans une température de moins trente degret tous les matins, à nous avions tout oublier, et jusqu’à la corvée de peluche en plein courant d’air, c’était je me rappelle le plus mauvais souvenir de notre stage, tout était oubliér, nous avions tous tirer un grand trait, sur nos misères passées, nous avions tous descidez de bannir de notre souvenir tout ce qui pouvait nous attristez pendant notre voyage. Oui ce fut un beau voyage, en avont nous fait des projets, plus où moins extravagants les uns que les autres, je pense que, si des gens sérieux étaient monté avec nous, tous nous auraient pris pour des exaltés, des jeunes gens sans beaucoup de jugeotte, où bien alors, ils auraient souris en voyant cette jeunesse qui, malgré les jours tristes du moment auraient pensé qu’elle ne perdait pas ses droits. Nous avont passé par Lyon la ville à mille cheminées, Valence la coquette, gentille petite ville où j’aurais bien oulu passé quelque heure à visiter, ses monument et objet d’art. Montélimart le pays du nougat, du moins avant guerre parce que nous n’avons seulement pas put nous en procurer, Avignon avec son joli pont et sa gentille chanson, Tarascon avec ses ancienne arènes et enfin Arles le pays du saucisson et des saucisse, nous avons eu d’ailleurs que le regard, puisque le train ne s’est arretter nul part qu’a Miramas où nous avont tous descendus pour prendre aussitôt le chemin d’Istres à pied, mais nous étions tous si heureux que quelque kilomètre de plus où de moins nous faisaient pas peur, arriver à 9 heures à Miramas en traversant la ville avec tous notre paquetage et dieu sait quel mal nous nous donnions pour pouvoir arriver à une heure pas trop avancer dans la Base. Sitôt après avoir quitter la ville pour le terrain nous avons commençer à voir les avions sillonés le ciel, car nous tombions en plein vol de nuit, quelle férie de voir tous ses feux multicolores aller, venir, monter et descendre dans tous les sens, surtout pour nous qui étions tous assez novice à ce sujet, avec quelle allégresse nous avons franchis nos 12 kilomètres qui nous séparaient de la gare à nos chambres, où malgré tout nous étions bien content de voir les phares tout illuminés de feux, jaune, vert, rouge, bleu, blanc, qui nous laisser espérer que la base n’était pas trop loin. Enfin nous y voilà, quel changement avec nos barraques en bois, d’immense caserne sur quatre rangée autour d’une grande place d’honneur avec le P.C. de commandement au fon, à l’entrée le poste et derrière l’infirmerie et la prison, et tout afait au fon la piste, les hangards et le mirador. Le service nous attendait pour nous diriger sur nos bâtiment respectif, où après nous avoir débarasser de nos paquetages, nous nous sommes tous alonger sur nos lits préparer depuis le matin, quelqu’un qui aurait passé une heure après, aurait vu tous ses jeunes bleus plongés dans un sommeil peupler de rêves aérien. Et la vie repris son court normal, a savoir, le réveil, culture physique, travail au hangard, descendons une heure avant la soupe pour le raport et les peluches, après la soupe et repos jusqu’à l’heure du travail à 2H, jusqu’a 5 heures pour redescendre nous reposer pour aller ensuite re-peluche et la soupe, puis libre d’aller se promener jusqu’à l’appel de 8 h et à 10 heures extingtion des feux. voilà en peux dde mot ce que fut notre nouvelle vie, Quoi, nous nous disions, ce n’est pas pour cela que nous étions engagez, moi je voulais entré au école, après renseignement, j’acquis la certitude que toute les écoles étaient fermées, alors nous voilà tous découragés, car nous sommes tous ainsi, on part dans l’intention de faire queque chose de bien, nous supporteront toutes les privations, toutes les peines qui nous permettront d’arrivez à notre but, mais si, en court de route on vous bluff ou mieux si on vous induit en erreur, alors cela ne vas plus, vous êtes dégoutés, vous n’avez plus de courage, vous faites tout plus où moins bien, on vous punis, vous vous en moquez, vous êtes déjà aigris, plus rien à faire de vous, pour moi cela fut comme les autres camarades peut-être davantage étant de la zone occupée et de plus j’étais plus logique que mes camarades, car je me disais qu’il fallit s’en prendre qu’a soit même pour tout ce qui nous arrivaient, on nous laissait bien tranquille chez nous, pourquoi, nous être engagé, ah oui. les affiches, représentant les écoles de l’air, oui parlont en maintenant, une vaste escroquerie, un scandale, de voir des gens qui vous duppe comme cela, ce n’est pas une honte de voir ce gouvernement fantoche représentant par un vieux gaga qui doit certainement exécuttér les ordres des allemands, car je ne comprends pas pourquoi on nous jouait cette sinistre comédie, pour nous enrôler dans l’armée allemande, nous faire faire prisonnier, minute, on prend pas les gens d’une façon aussi grossière. enfin au bout de quelques temps j’ai observé certain bruit entre les sous-officier, pour la raison suivante, il y avait bientôt 4 mois que j’étais à la base où j’étais assez bien vu j’en profittais donc pour me faufilé partout; un jour il y avait vol de nuit justement, sur 14 Léo qui partirent au vol 5 seulement sont revenu, les autres avaient mis le cap sur l’Afrique du Nord, Bergeret qui commandait à l’époque la 1er Région Aérienne, envoya des directives extrèmement rigoureuse, disant notamment que les vol de nuit devaient s’effectués avec juste la quantité d’essence nécessaire, de redoubler de vigilance et tout et tout, il réuni tous s’est officier chef de service et leurs demanda leur avis, tous furent d’accord de partir en Afrique du Nord, surtout que les Allemands commençaient à envahir la zone libre, les préparatifs furent vite fait, un ordre quelques jour de là, nous envoyait passé la visite, et ceux qui était bon, était rassembler, près à partir, commeil y avait des ondésirables à la base le général, nous fit remplir à tous, tant officier que s/officier, et comme homme de troupe, une prestation de serment au maréchal, tout marcher bien jusqu’au jour du départ, là 1ere – 2eme et 3eme Escadrille prire place et via Alger, après plusieurs voyage la 4eme dont je faisait partis ne peut partir, car les Allemands étaient déjà à Marseille et avançaient à pas de géant vers la base, but à atteindre, Bergeret envoie des ordres pour que nous evacuions la base et ordre de faire mutation sur Bron ; 14 Décembre 1942 : Après beaucoup de travail deux jours après nous voilà partis sur Bron, nous commençions tous à en avoir mare de cette vie de vagabon, surtout après la nouvelle blessure reçu quelque jour plus tôt, je ne pouvais pas encore comprendre la raison pour laquelle nous n’étions pas encore partis pour l’Afrique du Nord, tous mes camarades y étaient moi et 5 autres indésirables étions noyés au milieu de camarade quenous connaisions pas, plus je réfléchissais plus ma conviction se trouvait fortifié par un fait sans importance, oui, je me disais, pourquoi on ta fait signer un serment au Maréchal, voilà où je tiquais car à quoi pouvait bien servir ce papier, tout était là alors depuis cette instant je suis devenu méfiant, à juste titre d’ailleurs, car à la 4eme Escadrille il y avait malgré tout quelque chose comme 12 officiers, et j’avais beau regarder au halte dans les voitures, il n’y en avait pas un, je commençait à trouver la situation assez louche je réunis mes 5 camarades et on forme un soviet comme en Russie, nous descidont de faire beaucoup attention à tout ce que nous verrions, et surtout de ne pas se séparer au cas ou il nous arriverait quelque chose. 15 Décembre 1942 : Nous voilà arriver à Bron, une très belle base aussi d’ailleurs, on nous diriger sur notre bâtiment où chacun commence à s’installer sauf moi qui laisse mon paquetage intact, pourquoi, je n’en savais rien moi-même, mais j’étais devenu méfiant. Du 15 au 29 Décembre nous avons vécut tranquillement puisque nous étions nos propres maîtres avec les sous-officiers de chez nous qui faisait partis de la 4e Esle, il y avait un Cdt de Base, qui administrait la caserne, mais à part les corvées et les peluches nous étions lires de faire ce qui nous semblaient bon drôle d’armée, que je me disais parfois et c’est là que tu est venu échoué. toi qui voulait être pilote, ou alors, cela me décourageais à un tel point que parfois je restais allongé sur mon lit sans aller à la soupe. mais ce qui m’avait le plus frapper, c’était le manque d’officier pas un était là depuis notre arrivée, aucun des tous les officiers de la 4e Esle n’étaient là, le Cdt Tilly y compris, cela me laissait des doutes quand à leurs bravoures et surtout leurs dévouements pour la France. J’ai vécu ses 14 jours d’une façon bizarre, tout me dégoutais, rien ne m’interressais, à plus forte raison les corvées que je ne faisais même plus. tout me semblais suspect, jusqu’au civil qui parfois venaient à la Base, je leur trouvait tous une allure spéciale, je les voyaient en imagination tous en allemand, même à la base il y avait une certaine tension, personne ne voulait plus rien faire, les officiers de la Base étaient toujours partis en mission, enfin nous avions tous l’impression que quelque chose allait se produire. Et la chose arriva d’une façon nette, brutale, c’était le matin, le clairon venait de sonner le rassemblement et personne n’était encore levé et pour cause, nous étions les seules à la Base, quand tout à coup, on entend dans les couloirs, les bruits bien caractéristiques des bottes sur les dalles, des bruits de crosse et surtout se langage de brute, cette langue bestiale qui nous écorchait les oreilles, c’était les allemands qui envahissaient la base, les pauvres camarades qui étaient sentinelles furent tués à bout portant par ses vendales qui étaient sans pitié, quel réveil mon dieu, je m’en souviendrais toujours, moi qui couchait presque tout habillé, il ne me fallut pas grand temps pour me lever et prendre mon paquetage qui n’était pas défait, bien m’en a pris car autrement je perdais toutes mes affaires, un événement tragique que je doit relater se déroula dans notre chambre et peut sans fallut que je passe par la même occasion, mon camarade mon voisin de lit plus exactement voyant le boche à la porte de la chambrée pris ses affaires, puisqu’il nous fallait sortir et fit le geste de prendre son fusil pour l’emporter certainement, mais il ne le put, car se sale bandit le tua net d’un coup de fusil, le pauvre garçon ne verra plus sa chère Normandie, la balle passa si près de moi quelle faillit me toucher, cela nous jetta tous dans un état lamentable, parce que nous ne pouvions même pas porter secours à notre camarade, non nous en ûmes pas le temps, car il fallait sortir et vite, sitôt que nous fûmes tous rassemblés dehors, et dans quel état mon dieu, les uns étaient sans veste, les autres sans culotte je me rappelle même avoir vu un sergent en pyjama, ce qui fit rire beaucoup s’est espèce de forbans, heureux était ceux qui avait pris les même précaution que moi, à ce moment un général Allemand descend de voiture, monte sur un grand escalier et nous fait un discours « Hitler ne pouvant compter sur nous pour une collaboration militaire avait déscidé de dissoudre l’armée et la renvoyer chez elle, que seul les officiers seraient prisonniers ». Et voilà ce que nous dit n espèce de chimpanzé, affreux à voir, pour pouvoir faire des prisonniers Officier, il aurait fallu qu’il y en ait, mais j’ai eu beau regarder, pas un n’était à son poste, tous avait déserter, quelle chose affreuse, plus rien ne m’étonnais maintenant, ils étaient certainement au courant de cette nouvelle depuis notre départ d’Istres voilà pourquoi ils n’ont pas eut le courage de se présenter et ses aec de telle élément que la France voulait conquérir son indépendance, quelle plaisanterie tout de même. Enfin pourris nous étions, et nous pauvres atomes, nous n’avions qu’a marcher droit, où alors gare. Et nous sommes tous partis, dans une tenus plus ou moins décente, sans argent, sans tabac, et surtout sans tiquet, voilà où nous avons été conduits par une poignée de traitre. Le pillage que les Allemands ont fait à Bron est inimaginable, d’Istres nous avions amener toute la caisse de l’escadrille, tant tiquet que tabac plus 2 millions 450 milles francs, des armes anciennes, nouvelles, grenade, fusil, mitrailleuse et mitrailleur, nous avions un magasin de pièces de rechange à l’armurerie de toute beauté, tout a été pris, jusqu’au 2 groupes électrogènes, des dynamos deux camions pleins de matériels, la plupart neuf et qui est plus introuvable, un plein camion de tabac 3 camoin de 6 tonnes remplis de vivres, 4 camionettes pleines de matériels d’habillement, est-ce que, si l’état-Major de la 4e Esle avait bien voulu, n’aurait il pas sauvé ce matériels au mieux, au cas ou toute possibilité était enlevée, est-ce que la population de Lyon où de Bron n’aurait pas été contente de toucher ses denrées rares, pourquoi ne pas avoir vendu toutes les pièces de rechange, au lieu de l’avoir laisser volé par les Allemands, des millions de perdu, du matériel de gaspiller et des vivres volatiliser pour nous, voilà où mène le soit disant mépris du danger. Et ce qui est plus grave d’avoir abandonne leurs hommes, sans secours, sans rien percevoir de ce à quoi nous avions droit, dans une ville déjà malheureuse comme Lyon, où trouver de l’argent quand tant d’ouvrier en aurait eu besoin pour eu, ou trouver des tiquets, quand chaque ménage ne pouvait même pas se suffire, voilà où nous en étions nous, qui voulions une France forte, avouez que ce sont de drôles de procédés pour vous encouragez. vous avez des centres d’acceuils vous allez dire, mais si à la même époque, vous étiez passer à Lyon, vous auriez demander une bôlle de quelque chose et on vous aurait servi du soi-disant bouillan de pot-au-feu, qu’un cochon aurait laisser pour 2 francs, une honte, un sandwich, on vous aurait donner deux rondelles de pain de 20 grammes et un morceau de je ne sais quoi pour 6 francset 20 grammes de tiquet voilà comment nous avont vécu pendant 7 jours au moins avant que l’on fasse quelque chose pour nous, des riches, mais il y en avait beaucoup et même qui travaillaient trop pour eux au dépand de l’ouvrier, beaucoup de bagout, mais quand il s’agit de secourir un semblable, ne conter pas sur moi eux, vous vous rendez compte, je pais le plus d’impôt, s’est moi qui fait vivre l’ouvrier, on me réquisitionne mon usine, je ne peut plus travailler, je pais des taxes partout je donne spontanément de l’argent aux oeuvres, alors pas toujours aux même les corvées. et voilà ce que l’on avait entendu à la même époque à Lyon, où mieux, ce que vous auriez put lire sur le visage deses gens là. Comme sympathie, n’y content pas, j’ai certainement fait tout Lyon à marcher en rond, sans but, avec la faim, mais trop fière pour demandez quoique ce soit, s’est en me promenant, que je fut abordé par un simple ouvrier, beaucoup plus respectable que s’est gens là, qui lui, ne chercha pas des circonlocutions, de suite il m’entraina chez lui où sa femme, aussi gentille que lui d’ailleurs me donna à manger, tout en me prevenant que c’était à la fortune du pôt, quoi de plus humain, qu’est-ce-qu’il faut adminrer le plus, est-ce le geste pour lui-même où la façon de vous l’offrir, je ne sais pas mais ce qu’il y a de sûr, c’est que, si des riches m’avaient emmenés, il est certain, qu’il ne m’aurais pas offert de m’éberger aussi gentiment, du moins avec autant de désinterressement.

carnet 3

29 Décembre 1942 : Et nous avons vécu comme cela une quinzaine de jours, chez les uns où chez les autres, pendant ce temps, l’organe liquidateur était en formation, ci bien que le 28 au soir, nous avions tous nos papiers de démobilisation, plus quelques tickets et argent, nous avont pris le train, étant grouper par département, nous partions tous pour la même destination qui était la Nièvre, toujours au départ nous avions reçu quelque consigne, qui était principalement, de ne pas emporter de paquetage militaire, pas darme surtout, mais moi, je ne me suis pas séparer de mon paquetage je pensais bien, que, les Allemands ne m’aurait rien, que pour toute punition on m’aurait confisquer mon paquetage, enfin, je risquais le tout pour le tout, à la zone de démarcation, les boches ont fait stopper le train, et fait descendre tous les soldats, et la fouille commença, n’ont pas un par un mais au hasard, aussi il ont passé à côté de moi sans rien me demander, après la fouille qui dura bien 1 heure 1/2 nous étions au moins 5000 milles, nous sommes tous remonter et le train est repartis dans la direction de Chagny, Nevers où moi je descendais.

(Cet article est un ancien article qui se trouvait sur mon site généalogique que je viens de fermer)