Les cartes postales de Grand-mère – Carte n° 6

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Transcription

Chère amie
Mercie a tout deux de votre
bonne carte si quelquefois
elle vous prenait idé de venire
faire un petit voyage a longueville
vous y trouverreriez des restaurant
confortable facile a dejeuner
en oto longueville est bien
jentille mais il n’y a rien
de curieu meme pas notre coin
de demeure car nous en navons
rabatu la maison que nous
abitons est bien moins jentille
que lautre on vous verrait et
cela ferait plaisire ce nes pas loin
en une heure en oto Je vous dis
bien le

bonjour
a Suzanne
et vous je vous
embrasse de
tout coeur

Mademoiselle
Marie Constantin
13 rue masurier
mon ste aignant
près Rouen

Analyse

Encore une fois pas de date, pas de timbre et les cachets de la poste ne sont pas très lisibles. On peut seulement lire sur le cachet du recto, qu’elle a été envoyée le 23 août, mais de quelle année, je suis bien incapable de le dire.

C’est une carte envoyée à Marie. Par qui mystère ? Il n’y a même pas de signature. En tout cas il s’agit d’une personne dont l’orthographe n’est pas meilleure que celle de Marie et elle se trompe sans doute d’adresse en écrivant 13 rue Mazurier au lieu de 18.

Et elle habite à Longueville où elle invite Marie à venir faire un tour. Il s’agit sans doute de Longueville-sur-Scie à une cinquantaine de kilomètres au Nord de Rouen. Ce qui correspondrait je pense à la durée pour faire le trajet en voiture au début du 20e siècle.

Cette personne n’aurait sans doute pas pu être guide touristique. Bien qu’elle conseille les restaurants du village, grosso-modo elle dit qu’il n’y a rien à voir à Longueville. Pas très vendeur… Je ne suis pas sûre que Marie ait fait le déplacement du coup ! En même temps peut-être cette personne était elle une ancêtre du chargé du tourisme de la commune d’aujourd’hui. En effet le site de Longueville-sur-Scie n’est pas non plus très attrayant !

Ceci dit, soyons honnête, la description que fait notre inconnu(e) n’est pas fausse, il n’y a rien de particulier à Longueville. Quant aux restaurants, aujourd’hui je n’en vois aucun qui soit particulièrement notable… même si l’Hôtel du Cheval Blanc existe toujours.

Je n’ai trouvé personne habitant dans cette commune dans l’entourage de Marie, donc je n’ai aucun indice pour pouvoir identifier l’expéditeur.

Dans le prochain billet j’étudierai la septième carte.

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