Contrairement à ce que j’ai dit dans le précédent billet, je ne parlerai pas ici d’Henri Levasseur, mais de Louis Joseph Laray (dit Louis). Je me suis quelque peu mélangé les pinceaux… il y a encore Louis et Joséphine Laray avant Henri Levasseur, comme l’image de gauche le montre !
Donc, Louis Laray est le cinquième enfant de Frédéric Florentin Laray et Céleste Barbaray (sosa 45). Il est né le 4 juin 1866 à Bermonville. Il a 6 ans lorsque son père décède. L’année suivante après le remariage de sa mère avec Louis Levasseur (sosa 44), il quitte Bermonville pour Ecretteville-lès-Baons puis Ecalles-Alix, Barentin et Limésy.
En 1886, pour une raison que je ne connais pas, il est exempté du service militaire. Peut-être est-ce tout simplement parce son frère aîné Frédéric est déjà au service à cette date, ce qui était un motif d’exemption.
Le 28 octobre 1889, il se marie à Blacqueville avec Augustine Léontine Chevallier. Le couple reste installé à Limésy où Louis est cultivateur. Ils quittent Limésy en 1896 ou 1897 pour s’installer à Barentin, Route de Duclair. Au moins jusqu’en 1906, Louis est toujours cultivateur.
Je n’ai plus de trace de lui ensuite jusqu’en 1909. Je retrouve alors Louis et Augustine route du Havre, toujours à Barentin. Ils tiennent un hôtel. Le nom de cet hôtel n’est bien entendu pas indiqué dans les recensements, mais malgré tout je pense avoir trouvé celui dont il s’agissait.
J’ai d’abord cherché sur internet s’il existait des cartes postales représentant un hôtel route du Havre à Barentin. Notre ami Google m’a très vite guidée vers l’Hôtel du Chemin de Fer, route du Havre, face à la gare de Barentin. dont il existe quelques cartes postales.
J’ai cru un temps que c’était le bon hôtel. D’autant que j’avais trouvé un petit article dans le journal de Rouen m’indiquant qu’un certain Laray était hôtelier près de la gare en 1909.
J’avais cependant un doute puisqu’on voit bien sur les deux cartes postales ci-dessus les noms de deux des personnes ayant tenu cet hôtel : Paul Regert sur la carte de gauche et A. Hubert sur celle de droite. Ce n’est pas écrit Laray, or ces cartes postales sont contemporaines de la période où il tenait son hôtel.
Mais, toujours dans le Journal de Rouen, j’ai trouvé une autre annonce, qui m’a confirmé que ce n’était pas le bon hôtel. Il s’agit d’une annonce en 1908 pour la vente par licitation de l’hôtel du Chemin de Fer, qui s’appelait alors l’Hôtel de la Gare.
Dans cette vente plusieurs lots sont à vendre. Le premier est l’hôtel. Il s’agit bien de celui qui deviendra l’Hôtel des Chemins de Fer. En effet, il est indiqué qu’il est loué jusqu’au 29 septembre 1921 à Monsieur Paul Regert.
Par ailleurs, il est écrit que le deuxième lot de la vente (Jardin et petite Cour) est borné au nord par M. Laray et au sud par le premier lot (l’hôtel).
Donc Louis Laray habite au nord de cet hôtel.
J’ai donc fait une autre recherche sur internet en cherchant des cartes postales représentant un hôtel à Barentin, sans indiquer « route du Havre ». Et cela m’a ramené la carte postale que vous pouvez voir en haut de cet article. Or il se trouve que cet hôtel appelé alors Hôtel des Voyageurs, est également Route du Havre, et est voisin du précédent hôtel. On peut d’ailleurs le voir sur la carte postale de gauche, au fond. De même qu’on voit bien l’Hôtel du Chemin de Fer sur la carte postale du haut, un peu plus bas sur la route.
Aujourd’hui le bâtiment existe toujours. L’adresse actuelle est 115 avenue de la Porte Océane. A l’époque de Louis Laray l’adresse exacte était 120 ou 126 route du Havre (j’ai rencontré les deux adresses).
Finalement Louis Laray aura donc été hôtelier route de Havre au moins de 1908 à 1921. Ensuite je perds sa trace, je sais juste qu’il est décédé entre 1921 et 1928.
Louis et Augustine ont eu quatre enfants, mais un seul a atteint l’âge adulte, Albert Louis (dit Albert). Les trois autres, une fille et deux garçons, n’ont pas atteint l’âge de un an.
Albert est leur premier enfant, il est né le 1er janvier 1891 à Limésy. En 1912 il entre au service militaire. Bien-entendu, il participera à la guerre de 1914 dès son premier jour, et ce, pendant toute sa durée. Il sera renvoyé en congés en août 1919.
Après la guerre il retourne travailler dans l’hôtel familial, où il travaillait déjà avant son service militaire. Il en a pris la direction après son père, mais il décède jeune, le 22 septembre 1928. Il n’a que 37 ans. Sa mère lui survit et décèdera en 1949.
Albert s’était marié entre 1921 et 1926 avec Renée Coquin avec qui il a eu une fille dans les derniers jours d’août 1928, mais celle-ci est morte à la naissance. Je ne sais pas s’ils ont eu d’autres enfants auparavant. On peut noter qu’Albert est décédé moins d’un mois après cet enfant.
Et encore une fois je ne sais pas si Grand-mère était en relation avec cet oncle ou son fils.
Dans le prochain billet nous parlerons de Joséphine Laray.
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