La Famille de Grand-mère : Albert Levasseur et Pascaline Laray

Villers-Ecalles - Gare
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Albert Levasseur et Pascaline Laray sont tous deux frère et sœur de Paul Levasseur(sosa 22) le père de Grand-mère. Et pour me simplifier la tâche ils se sont mariés ensemble.

Albert (Louis Albert) est le fils de Louis Levasseur (sosa 44) et de Rose Joséphine Gardembas, tandis que Céleste est la fille de Frédéric Florentin Laray et Céleste Barbaray (sosa 45).

Il est né le 22 septembre 1854 à Bermonville, soit dix mois après le mariage de ses parents. Il est l’aîné de la fratrie Levasseur et l’aîné de tous les frères et sœurs de Paul.

Pascaline (Céleste Pascaline), elle, a 5 ans de moins. Elle est née le 9 août 1859, également à Bermonville, un an et demi après le mariage de ses parents. Elle est le deuxième enfant de la famille Laray.

On peut imaginer qu’ils se connaissent depuis toujours étant tous deux nés à Bermonville et y ayant vécu la plus grande partie de leur enfance. A cette époque Bermonville compte plus ou moins 700 habitants, on peut imaginer que les familles se connaissent. Albert et ses parents en sont partis entre 1866 et 1869 pour s’installer à Ecretteville-lès-Baons, mais Pascaline y habitera jusqu’au mariage de sa mère avec Louis Levasseur.

Lorsque leurs père et mère respectifs se marient, en 1873, ils ont 19 et 14 ans. Même si je n’en ai pas la certitude, je pense qu’ils ont vécu ensemble, chez leurs parents, jusqu’à leur mariage le 7 novembre 1876 à Ecalles-Alix. En tout cas, c’est ce qui est dit dans leur acte de mariage. La famille y avait déménagé entre 1874 et 1876. Auparavant Céleste et ses enfants, étaient partis vivre à Ecretteville-lès-Baons avec leur nouvelle famille.

Je pense que les premières années de leur mariage ils restent vivre à Ecalles-Alix, puisque leur première fille y naît en 1878. Cependant je ne les ai pas trouvés dans le recensement de 1876. Toujours est-il qu’entre 1878 et 1879 ils déménagent à Barentin.

Ils sont cultivateurs et auront quatre enfants :

  • Marie Adrienne, né en 1878 à Ecalles-Alix et décédée en 1882 à Barentin,
  • Emile Albert (dit Emile), né en 1879 à Barentin, il décède après 1936,
  • Marcel Gustave, né en 1883 à Barentin, et décédé dans la même ville en 1885,
  • Germaine Albertine (dite Germaine), née en 1888 à Barentin et décédée en 1979 à Saint-Paër.

Entre 1896 et 1898, le couple quitte Barentin et s’installe à Villers-Ecalles, où ils sont toujours cultivateurs. Leur exploitation doit être assez importante puisque dans les recensements de 1901 et 1906, on peut voir qu’ils ont plusieurs employés. En 1901, un charretier, un domestique et trois bouviers habitent avec eux. En 1906, ils ont six domestiques.

A noter que Céleste Barbaray, la mère de Pascaline Laray habite avec eux en 1901. Donc, contrairement à ce que je disais dans le premier billet de cette série, elle est décédée entre 1901 et 1905 (j’avais mal cherché la première fois !), et très probablement à Villers-Ecalles.

Journal de Rouen – 11 août 1916

Entre 1906 et 1916, ils retournent à Barentin. Albert y décède en août 1916. Il est alors dit propriétaire, conseiller municipal et membre de la Commission administrative des Hospices de Barentin.

Pascaline lui survit 14 ans puisqu’elle décède à Barentin le 25 mai 1930. Elle est décédée route du Havre, peut-être chez son neveu Albert Laray qui était hôtelier dans cette rue. Auparavant elle avait habité rue Lucien Baudry.

Journal de Rouen – 25 mai 1930

En tout cas elle n’est pas décédée chez un de ses enfants car aucun d’eux n’habitait Barentin en 1930.

Nous l’avons vu le couple a eu deux enfants qui ont atteint l’âge adulte, Emile et Germaine.

Emile Levasseur est né le 12 juin 1879 à Barentin. Dès 1896 et au moins jusqu’en 1899 il travaille sur l’exploitation de ses parents. Je n’ai ensuite que peu d’informations à son sujet. Il se marie le 19 novembre 1903 à Quevillon avec Jeanne Blanche Marie Caron. Le couple habite ensuite à Saint-Pierre-de-Varengeville. Ils ont eu au moins neuf enfants :

  • André Emile probablement né entre 1903 et 1908, marié à Juliette Siméon et décédé après 1942. Cette année là il habite à Rouen et est employé de commerce.
  • Thérèse Marguerite Alexandrine également probablement née entre 1903 et 1908. En 1942 elle habitait à Rouen et était divorcée de Théodore Michel Antonien Marie Ponchy avec qui elle s’était mariée avant 1930. Je ne sais pas qui d’elle ou d’André était l’aîné de la fratrie.
  • Maurice Joseph Germain, né en 1908 à Saint-Pierre-de-Varengeville, marié à Lucie Aubry et décédé en 1973 à Darnétal. En 1942 il est employé de minoterie et habite Route de Neufchâtel à Bois-Guillaume.
  • Max Georges Marie Jean, né en 1912 à Saint-Pierre-de-Varengeville, décédé à Sotteville-lès-Rouen en 1973. En 1942 il est employé de culture à Boos.
  • Marcel Henri né en 1917 à Saint-Pierre-de-Varengeville et marié en 1941 à Paris avec Marcelle Suzanne Gonda. Il est alors dit charcutier. Je ne sais pas quand et où il est décédé, mais en 1942 il est employé d’usine à Paris. En 1950 il divorce. Le couple a eu au moins un enfant.
  • Bernard Marie François, dont je ne connais pas la date de naissance et qui était domicilié à Blainville-sur-Orne (14) en 1942. Cette année-là, il était prisonnier en Allemagne.
  • Henriette Ernestine, jumelle de Marcel Henri, décédée en 1997 à Bois-Guillaume. Elle était mariée avec Marcel Fernand Charles Bertaux.
  • Jean Marie Henri, né en 1918 à Saint-Pierre-de-Varengeville et décédé à Bois-Guillaume en 1998. En 1942 il est prisonnier en Allemagne.
  • Simone Adèle Rolande, qui semble être la petite dernière. En 1942 elle habite à Bonsecours et est célibataire.

Jeanne Blanche Marie Caron, la mère de ces enfants décède probablement entre 1918 et 1920 et Emile se remarie à Bonsecours le 18 décembre 1920 avec Jeanne Fernande Elisabeth Boullard.

Après un passage à Bihorel où Emile habite en 1923, il semble qu’il s’est installé à Bonsecours où il habite en 1941.

Il meurt le 25 mai 1944 à Bosc-Roger-sur-Buchy, victime de guerre. A cette époque nous sommes en plein dans la période des bombardements alliés sur Rouen, a-t-il été victime d’une bombe perdue lors d’un bombardement de la voie ferrée toute proche ? Je n’ai pas trouvé en ligne de documentation assez complète sur ce sujet sur Internet. On ne saura pas de quoi Emile Levasseur a été victime, ni ce qu’il faisait à Bosc-Roger-sur-Buchy ce jour-là. Avait-il voulu s’éloigner de Rouen pour éviter les bombardements, comme beaucoup de personnes qui sont parties se réfugier à la campagne ? C’est fort possible malheureusement.

Et qu’en est-il de Germaine, sa sœur ?

Elle est née le 27 août 1888 à Barentin. Elle y habite avec ses parents jusqu’en 1896 au moins et déménage ensuite avec eux à Villers-Ecalles.

Elle se marie le 18 juin 1906 à Villers-Ecalles avec François Joseph Grandsire (apparté pour la famille : oui Germaine est la fameuse Cousine Grandsire). Son mari est né en 1881 à Barentin, il était comme elle, fils de cultivateurs. Je pense (sans aucune preuve cependant) que Germaine et François ont repris l’exploitation d’Albert et Pascaline, les parents de Germaine. Ils habiteront à Villers-Ecalles au moins jusqu’en 1936, alors qu’Albert et Pascaline se retireront à Barentin entre 1906 et 1916. Leur maison se situait dans le quartier de la gare du village. D’après un article de Paris-Normandie que ma grand-mère avait conservé, il est dit qu’ils ont quitté cette exploitation en 1941 pour aller s’installer à Barentin. C’était une exploitation assez importante de 65 hectares. En 1921 six domestiques habitent sur la ferme, quatre en 1926 et deux en 1936. En tout cas, il fallait que la maison soit assez grande, car en plus de ces domestiques, il fallait héberger une famille nombreuse.

En effet les Grandsire ont eu, toujours d’après l’article de Paris-Normandie 17 enfants ! Je n’en ai trouvé que 12, les 5 non trouvés sont sans doute décédés en bas-âge. D’après l’article ils ont eu 4 paires de jumeaux. Je n’en ai trouvé que 2. Par ailleurs Paris-Normandie dit aussi que 9 de leurs enfants avaient survécu… ce n’est pas exact puisque mes recherches m’ont montré que 11 de ces enfants ont dépassé leur 20 ans, mais il est vrai que je ne connais pas la date de décès des deux aînés qui sont peut-être malgré tout morts avant d’avoir pu fonder une famille.

L’article dit également qu’en 1976, 9 des enfants étaient encore vivants (ce qui correspond à mes recherches), et que la cousine Grandsire (non, Paris-Normandie ne l’appelle pas comme ça) avait alors 43 petits-enfants, 75 arrière-petits-enfants et un arrière-arrière-petit-fils. Cet article avait été écrit car Germaine Levasseur venait de recevoir la Médaille de la Famille française. Sans doute s’agissait-il de la médaille d’or qui est décernée aux familles ayant élevé au moins dix enfants de nationalité française, dont l’aîné a atteint l’âge de seize ans.

François Grandsire décède en 1954. Germaine lui survivra 25 ans puisqu’elle s’éteint en 1979.

Il y avait toujours des Grandsire à Villers-Ecalles au début des années 2000, sans doute étaient-ils les descendants de François et Germaine.

Une image valant mieux qu’un long discours, voici une représentation de la descendance que je connais du couple formé par Albert Levasseur et Pascaline Laray.

Descendance connue d’Albert Levasseur et Pascaline Barbaray

Si je reprends mon fil rouge : « qui Grand-mère a-t-elle pu côtoyer », je pense pouvoir dire que Grand-mère a côtoyé toutes les personnes de ce diagramme. Plus ou moins sans doute, mais elle les connaissait. En tout cas il est certain qu’elle fréquentait sa cousine germaine, Germaine (ou Cousine Grandsire) et sa nombreuse famille. Mes grand-parents la connaissaient, mon père, sa sœur et ses cousines aussi. Quant à moi, je ne pense pas, mais j’en ai entendu parler plusieurs fois durant mon enfance.

Dans le prochain billet, je continuerai à étudier les autres frères et sœurs de Paul Levasseur, le père de Grand-mère.


Sources :

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