La Famille de Grand-mère : Les Diftot

Carte postale de la Neuville-Chant-d'Oisel
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Suite des billets sur la Famille de Grand-mère.

C’est par cette famille Diftot que nos racines familiales s’ancrent à la Neuville-Chant-d’Oisel, à une quinzaine de kilomètres au sud-est de Rouen. C’est le village où je pense avoir le plus d’ancêtres.

Nos plus récents ancêtres neuvillais sont donc Alfred Eléonor Diftot (sosa 46) et Alphonsine Louisa Maria Castel (sosa 47) (dits respectivement Eléonor et Marie) les parents de Lucie, la mère de Grand-mère. Je ne citerai pas les plus anciens, ils sont trop nombreux. Je trouve des ancêtres présents dans ce village au moins jusqu’à la 17e génération à la fin du XVIe siècle.

Quelques-uns sont encore plus anciens, comme les Sanguin, mais cela est une autre histoire et fera peut-être un jour l’objet d’un article.

Ascendance de Lucie Diftot sur 6 générations

Sur l’image ci-dessus, les couleurs des cases représentent les départements de naissance : en bleu la Seine-Maritime, en rouge, l’Eure, en jaune l’Orne, en vert les Yvelines et en marron claire Paris. Donc contrairement à ce que je disais sur Facebook il y a quelques jours, l’ascendance de Grand-mère n’est pas 100% normande, mais pas loin quand même… malheureusement, pour notre ancêtre Marie Anne Boulenger dont j’ai découvert récemment qu’elle était née à Paris, impossible d’avoir plus d’infos, je sais le nom de ses parents, mais c’est tout… peut-être étaient-ils malgré tout normands. Quant à Catherine Grosmenil, celle née dans les Yvelines, c’était à Bonnières-sur-Seine qui est à la limite de l’Eure.

Sur la carte ci-dessous, tous les lieux où les ancêtres de Lucie Diftot sont nés, se sont mariés ou sont décédés. Passez votre souris sur les points rouge pour voir le nom de la commune.

Les Diftot eux-mêmes, les porteurs du nom sont en fait originaires de Quévreville-la-Poterie à côté de la Neuville. C’est l’arrière-grand-père d’Eléonor qui s’était installé à la Neuville après son mariage avec une neuvillaise.

Eléonor Difot et Marie Castel sont donc les grand-parents maternels de Grand-mère (sosa 11).

Ils sont tous deux nés à la Neuville-Chant-d’Oisel, Eléonor le 16 janvier 1848 et Marie le 19 juin 1853. Ils se marient toujours à la Neuville le 28 avril 1874. A cette date Marie habite toujours à la Neuville avec ses parents, mais ce n’est pas le cas d’Eléonor. Ses parents, Jean Eléonor Diftot (sosa 92) et Marie Florence Samson (sosa 93), ont quitté la Neuville pour s’installer à Saint-Pierre-de-Varengeville entre 1854 et 1861.

Eléonor a donc quitté son village natal entre 8 et 14 ans.

Jean Eléonor, son père, était garde particulier. On peut noter que son frère aîné Jean Gilbert et son plus jeune frère, Jean Baptiste Eléonor l’étaient également et ont aussi quitté la Neuville-Chant-d’Oisel pour leur travail :

  • Jean Gilbert est parti entre 1837 et 1839 vivre à Saint-Cyr-la-Campagne (27) puis ensuite entre 1844 et 1845 à Saint-Ouen-du-Tilleul (27). Il a été garde particulier d’au moins 1839 à 1853. A son décès en 1872, il était cultivateur.
  • Jean Baptiste Eléonor s’est installé à Harquency (27) en 1851 et 1856 où il a exercé comme garde particulier au moins de 1856 jusqu’à son décès en 1892.

Jean Eléonor, lui, a d’abord été garde chasse à la Neuville-Chant-d’Oisel au moins et 1851 et 1852. En 1854 il est dit journalier, puis il s’installe comme garde particulier à Saint-Pierre-de-Varengeville, où il exercera au moins de 1861 à 1886.

Mais revenons à Eléonor, son fils, le grand-père de Grand-mère, et au but de ce billet : découvrir quelle pouvait être la famille qu’a pu côtoyer Solange (Grand-mère pour ceux qui ne suivent pas) du côté de sa famille maternelle.

Eléonor Diftot
Eléonor Diftot (et sa magnifique barbe)

Celui-ci était chaisier, et il paraît, d’après la mémoire familiale, qu’il avait fait les chaises de l’église Saint-Sever de Rouen, où ses arrière-petites-filles Micheline (sosa 5) et Rolande se sont mariées.

Eléonor Diftot et Marie Castel n’ont eu qu’une fille, Lucie, la mère de Solange. Donc Solange n’avait pas d’oncle ou tante maternelle. Mais comme elle a été élevée par ses grand-parents, il est logique de voir qui pouvait faire partie de l’entourage familial de ceux-ci.

Eléonor avait un frère et deux sœurs :

  • Gilbert Alexandre né le 12 mars 1841 à la Neuville-Chant-d’Oisel et décédé au Houlme le 26 mars 1901,
  • Estelle Cécilia, née le 13 mai 1852 à la Neuville-Chant-d’Oisel et décédée à Saint-Pierre-de-Varengeville le 28 mars 1871, célibataire et sans enfant,
  • Céline Marceline, née le 12 décembre 1854 à la Neuville-Chant-d’Oisel et décédée à Saint-Pierre-de-Varengeville le 26 novembre 1932.

Donc Céline Marceline est la seule grand-tante Diftot que Solange a connue. Celle-ci a épousé Alphonse Désanaux, menuisier, le 14 mars 1877 toujours à Saint-Pierre-de-Varengeville. Je me souviens avoir vu leur tombe, il y a longtemps, au cimetière de ce village, à côté de celle d’Eléonor et Marie. Alphonse est décédé en 1904, la petite Solange était donc trop jeune pour le connaître, mais Céline Marceline a vécu jusqu’en 1932, et je pense que sa famille était la plus proche que Grand-mère a côtoyé dans sa jeunesse, étant donné que tout ce petit monde habitait au centre de Saint-Pierre-de-Varengeville, sûrement très proches les uns des autres.

Le couple Désanaux n’a eu qu’un fils André Alphonse né en 1880 et décédé en 1936 à Rouen. Il a épousé Marie Augustine Hue en 1906. De cette union sont nées (au moins) deux filles : Renée Marie née à Rouen en 1907 et décédée en 1995 et Edith Marcelle née en 1911 à Saint-Martin-de-Boscherville et décédée en 2001. Ces deux enfants étaient contemporaines de Grand-mère, née en 1903.

André Alphonse Désanaux était boulanger, et en 1901 il était employé chez son cousin par alliance, Paul Levasseur (sosa 22), le père de Grand-mère. Il s’installe ensuite à son compte puisqu’il est dit patron lors du recensement de 1906 de Saint-Pierre-de-Varengeville. Mais il ne reste pas longtemps dans son village natal, car on le retrouve l’année suivante domicilié à Rouen.

Je soupçonne cependant qu’André Alphonse Désanaux n’est pas étranger à la rencontre de Grand-mère avec Grand-père (Raymond Aubé (sosa 10)). En effet en 1907, au moment de la naissance de sa fille Renée, il était boulanger au 108 rue des Charrettes, à Rouen. Or, les parents de Raymond étaient également boulangers rue des Charrettes à ce moment là, mais au 64. Plus tard, au moins de 1911 à 1926, André Alphonse Désanaux est boulanger au Genetay à Saint-Martin-de-Boscherville. Et dans ce même quartier, habitait un des oncles de Raymond, Eloi Marius Emile Aubé (frère de son père).

Deux coïncidences ? Ou André Alphonse était-il en lien avec la famille Aubé ?

Ou encore tout simplement, Solange et Raymond se sont rencontrés fortuitement à Saint-Martin-de-Boscherville alors qu’ils rendaient visite à leurs cousins…

En tout cas, André Alphonse était encore en vie quand Solange et Raymond se marient en 1924. Il habitait encore alors à Saint-Martin-de-Boscherville, mais en 1936, année de son décès à Rouen, il habitait de nouveau à Saint-Pierre-de-Varengeville où il était probablement revenu à la retraite. Ses filles s’y marient d’ailleurs en 1930 et 1931.

Il paraît qu’en 1944, Grand-mère, effrayée par les bombardements américano-anglais sur la ville s’est réfugiée avec ses filles à Saint-Pierre-de-Varengeville. Etait-ce chez une fille Désanaux, Renée ou Edith ? Ou leur mère Marie Augustine Hue dont je ne sais seulement qu’elle est décédée après 1936 ?

Quant à Gilbert Alexandre (dit Alexandre) Diftot, Solange n’a pas pu le connaître, mais elle a peut-être côtoyé son épouse et ses filles. Ce dernier s’est marié en 1865 avec Zénaïs Antoinette Vignerot décédée après 1921. Après leur mariage ils partent vivre au Houlme où Alexandre est ouvrier indienneur, puis imprimeur. Quatre enfants sont nés de cette union :

  • Marie Louise : née en 1865 et décédée en 1900 au Houlme. Mariée avec Eugène Adolphe Amédée Varin en 1894, elle avait au moins une fille Madeleine Eugénie Marie née en 1895 et décédée après 1906,
  • Georges Alexandre : né en 1869 et décédé célibataire au Houlme en 1870,
  • Gaston Alexandre : né et décédé à un mois au Houlme en 1874,
  • Marie Clémentine : née en 1875 et décédée après 1921. Elle s’est marée avec Auguste Pierre Lancien entre 1906 et 1921.

Je n’irai pas plus loin côté Diftot, mais qu’en est-il côté Castel ?

Marie Castel
Marie Castel

Marie Castel était la fille de Jean Baptiste Castel (sosa 94), tonnelier et Célestine Honorine Basile (sosa 95). Ceux-ci se sont mariés à la Neuville-Chant-d’Oisel en 1852 et y sont décédés respectivement en 1892 et 1881. Ils n’ont eu que deux enfants, Marie d’abord, peu après leur mariage, en 1853, et Jean Baptiste Gustave né en 1862. Mais il n’a pas vécu longtemps puisqu’il meurt en 1871 toujours à la Neuville.

Dans le prochain billet je commencerai à explorer la famille paternelle de Grand-mère.

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